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Les contes de Perrault : un bastion contre la réécriture woke de l'histoire

Depuis quelques années, un mouvement de réécriture s'empare de la littérature classique pour l'adapter aux nouvelles normes sociétales. La "sensibilité moderne" impose de revisiter des œuvres jugées trop rudes, trop sexistes, trop violentes ou trop ancrées dans des structures de pensée patriarcales. Des figures iconiques de la littérature jeunesse comme Roald Dahl ou Enid Blyton ont déjà vu leurs textes expurgés d'expressions jugées offensantes. Tintin est de plus en plus critiqué, tout comme les classiques de Mark Twain. Aujourd'hui, les contes de Charles Perrault subissent le même sort. Dans plusieurs adaptations récentes, Cendrillon devient indépendante, le Petit Chaperon Rouge ne craint plus le loup, et Barbe Bleue se transforme en un personnage moins effrayant.


Mais faut-il vraiment tordre ces récits pour les adapter aux exigences du moment ? N'est-ce pas une déformation du patrimoine culturel et de la transmission des valeurs qui ont traversé les siècles ? Perrault, bien plus qu'un simple conteur, était un observateur de son époque. Son œuvre reflétait les structures sociales et les défis de la vie, tout en y injectant une morale universelle. Modifier ces contes revient à nier leur valeur historique et à leur retirer leur puissance initiatique.


Pourquoi les contes de Perrault ont-ils tant d'impact ?

Les contes de fées ne sont pas de simples histoires pour enfants. Ils sont construits sur des archétypes universels, des figures et des thématiques qui résonnent à travers toutes les cultures et époques. Perrault a cristallisé dans ses récits des leçons de vie, des avertissements contre la naïveté, la tentation ou la cruauté. Son conte Le Petit Chaperon Rouge n'est pas qu'une mignonne fable pour enfant, c'est un avertissement : le monde est dangereux, il ne faut pas faire confiance aux apparences. De la même manière, Barbe Bleue est une mise en garde contre la curiosité excessive et la désobéissance aux règles de prudence.

Mais aujourd’hui, ces contes sont jugés "problématiques". On leur reproche leur violence, leur traitement des femmes, leur morale qui ne correspondrait plus aux valeurs contemporaines. Pourtant, ce sont ces éléments qui donnent à ces récits toute leur force. Supprimer la peur du loup dans Le Petit Chaperon Rouge, c'est priver l'enfant de la leçon essentielle : le danger existe et il faut savoir l'identifier. Transformer Cendrillon en une femme totalement indépendante qui refuse toute aide du prince, c'est nier l'idée que l'on peut surmonter les épreuves grâce aux autres.


L’importance de la transmission culturelle

Modifier ces contes pour les rendre conformes à des sensibilités actuelles revient à priver les enfants d’un bagage culturel fondamental. Les contes ne sont pas des publicités ou des discours politiques, ce sont des témoignages de la pensée et des mentalités d’une époque. Il est absurde d’exiger qu’un texte écrit au XVIIe siècle reflète les idéaux du XXIe siècle. L’histoire de l’humanité est une construction progressive où chaque époque apporte sa pierre à l’édifice.

Perrault ne se contentait pas d’écrire des histoires, il observait les valeurs de son temps et les traduisait sous forme de récits. Les morales étaient parfois dures, car la vie était dure. Effacer ces traces historiques, c’est édulcorer la vérité et priver les nouvelles générations d’une compréhension du passé.



Pourquoi faut-il préserver Perrault tel qu’il est ?

  • Parce qu’il offre une immersion dans une culture et une époque : moderniser les contes revient à déformer le passé et à le faire correspondre à des normes artificielles.

  • Parce qu’ils structurent l’imaginaire et la pensée critique : les enfants ont besoin de figures claires, de récits avec une morale forte et explicite.

  • Parce qu’ils sont une référence universelle : chaque culture a ses propres contes, avec ses propres morales. Modifier Perrault, c'est détruire un référent commun.


Perrault, un rempart contre la bien-pensance

La tendance actuelle veut tout lisser, tout rendre accessible, tout débarrasser de sa rudesse. Pourtant, c’est justement cette rudesse qui fait la force des contes de Perrault. Ils sont des balises dans l’apprentissage de la vie, pas des récits à moraliser selon les modes du moment.

Plutôt que de les dénaturer, mieux vaut les lire dans leur intégralité et les analyser, les expliquer, les replacer dans leur contexte.

Si vous souhaitez découvrir ces contes dans leur version originale, sans altération, procurez-vous une belle édition ici : [Lien vers Perrault sur Amazon].


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